La médiation en pratique
Vous pouvez prendre l’initiative d’une médiation familiale à tout moment du conflit, pour faire le point, pour préparer les conséquences d’une rupture ou lorsque les décisions prises ne correspondent plus à vos besoins actuels et ceux de vos enfants.
Il suffit, pour cela, de vous adresser directement au centre de médiation.
Dans tous les cas, la médiation ne peut commencer que si les deux personnes concernées sont présentes et ont donné leur accord pour la médiation. Une personne seule peut demander à assister à un entretien d’information sur la médiation familiale.
L’entretien d’information :
Lors de cet entretien, qui peut-être individuel ou collectif, le médiateur familial vous présente les objectifs, le contenu et les thèmes que vous pouvez aborder. Vous pouvez ainsi accepter ou refuser de vous engager dans une médiation familiale en toute connaissance de cause.
Cette démarche est entièrement gratuite.
La médiation familiale :
Lorsque les personnes concernées sont d’accord pour la mise en place de la médiation; elles prennent rendez-vous auprès du centre de médiation familiale.
La fréquence des entretiens varie selon les cas, à raison d’un entretien tous les quinze jours et la médiation familiale peut s’étendre sur plusieurs mois. Chaque entretien dure environ une heure et demie.
Lors de la médiation, il est possible d’aborder de nombreux points :
– la vérification de la décision de séparation
– les besoins des enfants
– l’organisation de la vie quotidienne de la famille : la résidence des enfants, le temps passé avec chacun des parents, la scolarité, la santé, les loisirs, la contribution financière de chacun des parents relative à l’éducation des enfants.
– la transmission des valeurs communes, la religion…,
– les relations avec l’ensemble des membres de la famille.
– la répartition des biens,
– les questions liées à la recomposition familiale
– les relations grands-parents/ petits-enfants
– les successions
– la situation des parents âgés.
D’autres sujets peuvent être discutés en fonction de la situation.
A l’issue de la médiation, un accord peut être trouvé. Il est soit oral, soit écrit :
L’accord oral : le dialogue est restauré, la communication est rétablie, il est, et sera possible pour chacun d’entendre l’autre et de trouver ensemble les solutions dans un esprit de co-parentalité.
L’accord écrit : les décisions prises peuvent être rédigées dans un document qui sera remis à chacun des participants. Ce document tient lieu d’engagement moral entre les parties qui ont seules le pouvoir de le communiquer à leurs avocats ainsi qu’au Juge aux affaires familiales.
Ils pourront, d’un commun accord, en demander l’homologation au magistrat afin de donner à l’accord, la même force qu’un jugement.
Le coût de la médiation familiale :
A la différence de l’entretien d’information, la médiation familiale est payante. La participation financière se fait par séance et par personne en fonction des revenus de chacun. Le barème national de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales s’échelonne de 2 euros à 131 euros par séance et par personne.
A titre d’exemple, une personne ayant des revenus mensuels nets de 1 100 euros payera 8 euros par séances. Une autre personne payera 21 euros pour des revenus de 2 000 euros.